La décarbonation ou décarbonisation, c’est quoi ?

C’est le fait de réduire sa consommation d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) et donc ses émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone – majoritairement – d’où le terme décarbonation).
En France, la Stratégie Nationale Bas Carbone définit notre trajectoire de transition vers une économie bas-carbone pour lutter contre le changement climatique.

Pour une entreprise, c’est une démarche. Volontaire pour certains, impulsée par les (nouvelles) réglementations telles que le Décret BAC, le Décret Tertiaire ou le Bilan des émissions de Gaz à Effet de Serre réglementaire pour d’autres. Dans tous les cas, cela s’avère une démarche nécessaire dans le contexte de réchauffement climatique auquel nous faisons face aujourd’hui.

La politique de décarbonisation va de pair avec celle de la transition énergétique.

Avant de vous proposer des solutions d’accompagnement dans l’atteinte de vos objectifs de décarbonation, Energie3 Prowatt vous propose de contextualiser le concept de décarbonation

Décarbonation : contexte, enjeux et plan d'action
Secteur par secteur : le Plan de transformation de l’économie française du Shift Project opérationnel pour nous emmener vers la neutralité carbone

Quels sont les secteurs concernés par la décarbonation ?

La démarche de décarbonation des entreprises, comme des territoires, n’est plus seulement une étape mais bien une nécessité dans la lutte contre le dérèglement climatique.

En tant que Bureau d’étude en efficacité énergétique et décarbonation, c’est en réponse à ces enjeux que nous observons de plus en plus de professionnels inscrire leurs convictions environnementales dans leurs stratégies.

Au-delà de la réponse aux réglementations pour l’environnement, nous observons un changement du comportement des décideurs dans la direction donnée à leurs structures. En impliquant ses collaborateurs, son management et sa direction, l’entreprise devient réellement motrice.

Apparait désormais la démocratisation de phénomènes tels que le désinvestissement, les investissements éthiques, une production plus écologiquement responsable ou encore l’engagement des structures et des collaborateurs dans la convention des entreprises pour le climat (CEC).

Les dirigeants et actionnaires devenant de plus en plus soucieux de l’empreinte carbone, sont nombreux aujourd’hui à se retirer d’investissements favorisant les gaz à effet de serre et énergies fossiles, au profit de financements se voulant plus durables et responsables.

Ces orientations stratégiques pour mettre en œuvre une transition vers une économie bas-carbone, permettent d’inclure des objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre dans la politique RSE de l’entreprise.

Où se trouvent les enjeux de décarbonation ?

« On n’améliore que ce que l’on mesure » est le moto d’Energie3 Prowatt, bureau d’études en efficacité énergétique et décarbonation.

La première étape indispensable est de réaliser un état des lieux de l’impact du cycle de vie des différents produits et services de l’entreprise :

  • Par le biais d’un BGES (bilan de gaz à effet de serre) qui répond à une norme règlementaire pour les entreprises de plus de 500 salariés (Scopes 1 & 2 + scope 3 en partie),
  • Au travers d’un « Bilan Carbone®» dont le diagnostic est plus approfondi (Scopes 1, 2 & 3),
  • Ou encore grâce à des audits spécifiques.

Cela permet de piloter la trajectoire de décarbonation pour en comparer une étape initiale et son objectif. Dans chaque cas, on exprime le résultat des émissions directes et indirectes de l’entreprise ou de la collectivité en dioxyde de carbone équivalent (CO2e).

Décarbonation : les différents scopes pour BGES et Bilan Carbone®
Les différents scopes pour BGES et Bilan Carbone®

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Le schéma représente la segmentation des émissions comptabilisées dans les différents bilans et audits d’émissions de gaz à effet de serre.

Le scope 1 concerne les émissions directes : le chauffage et la climatisation dans les locaux, le process industriel, le combustible, l’éclairage, …

Le scope 2, comprend les émissions indirectes et liées à l’énergie : les transports professionnels contrôlés, la biomasse et le réseau électrique, le réseau de chaleur urbain, …

Dans le scope 3, on retrouve le reste des émissions indirectes : achat de biens, de services et de consommables, les transports professionnels non contrôlés (clients, domicile-travail, etc.), les transports de marchandises en amont et en aval, les déchets, …

Comment le Schéma directeur peut m’aider à décarboner mon entreprise ?

La deuxième étape logique, et selon une démarche volontaire, est la mise en place d’un schéma directeur énergétique à l’échelle d’une organisation qui permet de regrouper à la fois :

  • Une stratégie énergétique : efficacité et sobriété
  • Une gestion éthique du patrimoine : politique d’achats responsables, recyclage…
  • Une programmation opérationnelle : désengagement des énergies fossiles, engagement…

 

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Ce schéma illustre la démarche d’un schéma directeur énergétique en trois parties.

D’abord, est évoqué le contexte. D’un coté les consommations et usages actuel d’une entreprise (nombre d’utilisateurs, vétusté de l’installation ou bâtimentaire, typologie du process, superficies, …) dont on fait le bilan ou l’audit ; de l’autre, le contexte réglementaire (Grenelle 2020, Cop 2021, Plan climat 2050.

De ce bilan découle une politique et stratégie d’entreprise.

Ensuite vient la phase de préparation. C’est l’une des étapes sur lesquelles Energie3 Prowatt, bureau d’études en efficacité énergétique et décarbonation, peut intervenir. En tenant compte du bâti, des équipements et du process, Energie3 Prowatt apporte conseil et accompagnement au travers de :

  • La formation et sensibilisation
  • L’assistance à maîtrise d’ouvrage et/ou maîtrise d’œuvre
  • L’approvisionnement énergétique
  • La conformité réglementaire

En conséquence, Energie3 Prowatt préconisera des actions concrètes en fonction du contexte énergétique, du management énergétique et enfin, des subventions et financement.

Enfin, la troisième et dernière phase concerne le schéma directeur énergétique en lui-même. Le schéma directeur énergétique établira – selon toutes ou partie des préconisations – un plan d’actions depuis la faisabilité, la formation et sensibilisation, la sobriété d’approvisionnement, les travaux d’optimisation énergétique et jusqu’à l’exploitation (sobriété, management énergétique, CPE, ISO50001…).

Pour mettre en exécution le plan d’action de décarbonation défini par le schéma directeur, plusieurs leviers sont à la disposition de tous. Bien sûr, ces quelques exemples ne représentent pas une liste exhaustive des moyens de décarbonation.

Chaque entreprise se donnant la volonté de décarboner son impact environnemental (process, bâtimentaire, transports, etc) peut user de différents leviers :

Politique plus écologiquement responsable

S’inscrire dans une volonté de Responsabilité Sociétale des Entreprises et décider de mettre en place une politique RSE qui remet les enjeux climatiques au centre des préoccupations de l’entreprise, peut symboliser la première pierre de l’édifice de la décarbonation.

Sensibilisation / Formation

Ce levier qui mobilisera plusieurs perspectives, permettra d’engager un programme de formation et de sensibilisation des parties prenantes de l’entreprise. Cette action permettra ainsi d’initier la direction, les collaborateurs et peut-être même les fournisseurs ou partenaires pour conduire des changements dans les modes de consommation et des usages plus économes en énergie.

Se sourcer : énergies, matières et matériaux

Choisir de consommer des énergies décarbonées, en fonction de votre activité et de vos besoins, avec l’électrification des process, l’approvisionnement en énergies renouvelables et/ou de valorisation (chaleur fatale, récupération d’énergie hydraulique…).

Le secteur de la construction représente l’un des plus gros secteurs participant au rejet de gaz à effet de serre.
En partant du postulat que « La meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas » (Adage cher aux valeurs que porte Energie3 Prowatt), il semble en effet indispensable de prévenir les dépenses et consommations superflues afin d’en réduire son impact direct sur les émissions GES liés aux constructions et activités de ces bâtiments.

Exploitation des systèmes énergétiques

L’objectif étant la réduction des consommations carbonées, l’exploitation des systèmes énergétiques sur site représente un poste qui peut être conséquent, selon l’activité de l’entreprise.

Pour cela, il est important de suivre le contrat de maintenance afin de s’assurer de la performance et de l’efficacité énergétique des process. Les mainteneurs peuvent ainsi être challengés sur l’optimisation énergétique conduite dans le cadre de contrat et se voir récompensés pour leurs actions d’économie d’énergie (CPE / Bonus-Malus) : mise en place d’actions d’optimisation sur des régulations de systèmes, mise en réduit, réduction des consignes de température ambiante des bureaux ainsi que de la distribution des systèmes.

Ainsi, lors des réaménagements internes – et notamment pour le secteur tertiaire -, le paramètre « bien-être » sera pris en compte, tout en sensibilisant le personnel sur l’impact d’une température sur les consommations. La température ambiante des bureaux étant régulièrement soumise au débat du bien-être des équipes, celle-ci se révèle être problématique dans le cadre d’un Open space ou la température de confort de chacun est différente.

https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/demarche-decarbonation-industrie/agir

https://www.novethic.fr/actualite/infographies/isr-rse/changement-climatique-l-infographie-qui-montre-que-les-francais-sont-prets-a-changer-leurs-modes-de-vie-150379.html

https://bulletindescommunes.net/perception-empreinte-carbone-francais-inquiets/

https://cec-impact.org/

https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/a-mi-parcours-la-convention-des-entreprises-pour-le-climat-veut-faire-emerger-de-nouveaux-modeles-150484.html